La ville d'où l'on ne revient pas...

   Alors aujourd'hui je vais enfin savoir quelle est ma surprise.

   Ça fait une semaine que mon Kéri ne tiens plus en place, ne peut pas s'empêcher de sourire subitement en pensant à ce qui m'attend, et que moi je reste dans l'expectative... Pour faire passer le temps plus vite (parce que je suis censée savoir ma surprise vers 19h) nous faisons nos bons élèves et nous partons à la fac à 10h30 pour faire des exercices de labo. Alors par exemple on devait écouter des jeunes décrire leur plat préféré et remplir une feuille après, ou alors c'était sur les directions, sur les coupes de cheveux, bref que des sujets passionnants! Et le plus drôle c'est qu'il va falloir qu'on rédige quelques lignes pour chaque sujet du style : "Ecris un journal pour décrire ce que tu as fait ce week-end", ou bien " écris une lettre racontant que tu t'es fait agressé par des requins", et encore ce n'est qu'un apreçu... Bref nous faisons les 16 fiches en deux heures (ça prend du temps mine de rien ces c***), et nous rentrons déjeuner à la maison.

   La sieste post-repas est très rapide parce que mon Kéri me dit qu'on doit aller chercher un paquet à la poste (???). Sur le chemin du retour, ça en devient presque insupportable, la pression monte, j'ai les entrailles toutes retournées et le noeud dans la gorge. Mon Kéri est surexcité, moi "surimpatiente", lol. Après avoir pris une douche, je vais enfin savoir ce qui va se passer dimanche... Donc nous prenons une bonne douche, Pierre retourne dans la chambre, moi je me pouponne un chouya, et quand je rentre à mon tour dans la chambre, il y a une valise étendue sur le sol!!! Ayayayayayay mamamía!!! On part en voyage! Là les idées se bousculent, les possibilités s'entrechoquent dans ma tête : on part où? comment? est-ce que c'est loin? est-ce qu'on va voir quelquechose de sprécial ou bien est-ce l'endroit qui est spécial? on prend le train? le bus? on va faire une excursion dans les montagnes? faire du camping? Ahlala, il faut croire que mon Kéri a plus d'un tour dans son sac. Parce que rien de tout ça. J'étais complètement à côté de la plaque (certains d'entre vous savait tout depuis longtemps d'ailleurs!). Il est tout de même obligé de me dire qu'on part jusqu'à lundi matin (wouahou! tout le week-end!). Je me prépare toute folle, mais en faisant bien attention à ne rien oublier (je suis la spécialiste pour ça), et j'apprends donc que nous n'avons besoin ni de chaussures de marches, ni de tente, ni de trousse de secours. Bon, ce n'est pas du camping. Déjà un indice.

   Ensuite, départ. On dit au revoir aux colocs (dans le coup aussi, j'étais vraiment la seule à ne rien savoir), et on part pour la avenida Alfonso Sabio X. Hm hm hm, tiens tiens mais on ne va ni à la station d'autobus, ni à la gare alors... En un éclair, une idée me traverse l'esprit, mais c'est trop incroyable pour y croire vraiment. Le bus arrive, et là le chauffeur demande : "¿Hasta el aeropuerto?"... Démasqué! C'est donc bien ça, nous prenons l'avion. (wouahou bis!). Mon dieu que le trajet est long jusqu'à l'aéroport! Presque 3/4 d'heure, interminable. Je n'arrête pas de sautiller dans tous les sens, je rigole d'un coup, je contient mon excitation tant bien que mal. Dans la file d'attente pour enregistrer les bagages, c'en est trop, il faut dévoiler cette destination qui nous tend les bras. Alors mon Kéri me montre les billets : "PMI". Houlala, mais qu'est-ce que c'est que ça? C'est le nom de la ville me dit-il. Pfiou, pas plus avancée. Bon je m'imagine bien que c'est pas trop loin, mais où? Paloma qqch? Presque, je brûle. Voyons voir... Mais c'est bien sûr!!! PALMA DE MALLORCA!!!! Mon dieu nous allons aux îles Baléares! Incroyable mais vrai! Toute la tention que j'avais accumulée depuis le matin se libère d'un coup, et des larmes de joie coulent soudain le long de mes joues. Je serre mon Kéri fort dans mes bras, j'essaie de réaliser, mais c'est trop beau... Nous embarquons à 22h avec un peu de retard, mais du coup le pilote a foncé et nous sommes arrivés en 40 minutes!!! L'hôtesse a à peine eu le temps de décrire les températures extérieures et les conditions du vol, qu'on devait déjà se rassoir parce qu'on entamait notre descente sur Palma.  Il fait nuit lorsque nous posons le pied sur la terre mallorquine pour la première fois, nous attendons les passagers qui prennent le même bus que nous,

et nous arrivons à l'hôtel Son Duy, simple et chaleureux. Notre chambre nous plaît tout de suite, on s'étale sur les (trois!!!) lits

on découvre la salle de bain

et on a même un ventilateur au plafond!

Voilà pour l'arrivée aux îles Baléares, nous ne nous couchons pas trop tard car demain la réunion de bienvenue est à 9h, et nous voulons profiter à fond de ce week-end exceptionnel...